Appui à la conversion biologique des parcelles

Filière : Cacao 
Pays : Côte d'Ivoire 
Coopérative : CAYAT 

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La CAYAT prévoit d’amorcer la conversion biologique de ses parcelles et d’initier des actions de préservation des aires protégées et d’autonomisation financière des femmes.

Face aux difficultés environnementales, économiques et sociales que traversent la production de cacao conventionnel en Côte d’Ivoire, la coopérative CAYAT souhaite s’inscrire dans la lignée des engagements annoncées par les gouvernements ivoiriens et ghanéens lors de la COP23. Elle est néanmoins freinée par la faible productivité de ses exploitations, la mauvaise qualité de certains produits marchands due à l’utilisation de pesticides, la vulnérabilité économique de ses producteur.ice.s causée par la saisonnalité des revenus, et les actions nuisibles des producteur.ice.s installé.e.s à proximité des aires protégées.

Les principaux objectifs du projet portés par la coopérative CAYAT et soutenus par le programme Équité sont les suivants : 

  • Valoriser la production par la conversion biologique et des actions de préservation des aires protégées de leurs cacaoyères
  • Améliorer durablement le rendement des vergers par l’utilisation de bio intrants
  • Renforcer l’autonomisation financière des femmes et la gestion comptable de la coopérative

Valoriser la production par la conversion biologique et des actions de préservation des aires protégées de leurs cacaoyères

50 producteur.ice.s vont s’engager dans la conversion d’au moins deux hectares de cacao en agriculture biologique. Trois personnes seront identifiées et formées pour s’assurer du respect des pratiques biologiques dans le cadre d’un système de contrôle interne. De plus, une étude analysera ce qui poussent les producteur.ice.s à produire au sein des aires protégées, pour qu’une stratégie de sortie et des alternatives soient présentées lors d’un atelier de restitution, à laquelle seront invités des représentants du Conseil Café-Cacao, des Ministères, de Fairtrade et du RICE. L’ambition est que d’ici la fin du projet, la totalité de la production biologique soit récoltée hors des aires protégées et vendue à au moins 1.200 FCFA/kg sur un marché rémunérateur. 

Améliorer durablement le rendement des vergers par l’utilisation de bio intrants

Des producteur.ice.s et des jeunes seront formé.e.s pour produire au moins 528 tonnes par an de compost. Un site de production centralisé pour la distribution du compost sera créé pour contrôler au mieux la qualité et la quantité produite, et créer de l’emploi au profit des jeunes. La CAYAT prévoit d’acheter 3.500 litres par an d’insecticides biologiques et de le rendre aux producteur.ice.s. D’ici la fin du projet, 4.500 plants d’arbres d’ombrage seront plantés sur les parcelles des membres.  

Renforcer l’autonomisation financière des femmes et la gestion comptable de la coopérative

Environ 30 femmes seront formées à la production, transformation et commercialisation du manioc et de ses dérivés (attiéké). 15 hectares de parcelles communautaires seront gérés par 30 femmes, et une unité de transformation de pâte de manioc en attiéké (capacité 200 kg par jour) sera mise à disposition pour une dizaine de femmes, qui géreront par ailleurs les revenus tirés de la mise en vente de l’attiéké. Au moins 80% des femmes bénéficiaires développeront une activité génératrice de revenus et disposeront d’un compte d’épargne d’ici la fin du projet. 

La coopérative CAYAT

La coopérative CAYAT et le pôle Equité

Créée en 2010, la coopérative CAYAT produit du cacao, du café et des noix de cajou, et souhaite rassembler les cultivateur.ice.s de cacao pour faire face aux défis socio-économiques de la région, et encourager l’agriculture durable et équitable. Depuis 2015, la CAYAT a créé l’Association de  Femmes pour aider les agricultrices à accéder au foncier et à financer leurs projets avec la prime du commerce équitable. Grâce au soutien financier et technique de la première phase Équité, la coopérative CAYAT fertilise les cacaoyères de ses membres en s’approvisionnant en fientes de poulets auprès d’une ferme avicole gérée par les femmes de l’association.